lundi 28 juin 2010

Naissance d'un mythe




                                  JOHNNY HALLYDAY:
  Au début des années 60, un fauve au sourire d'ange surgit sur les scènes des music - halls et des cinémas de quartier.Un passage à la télévision, dans une cage, et parrainé par Line Renaud, fait de sa dégaine une légende.
Il se roule par terre, il mélange la sauvagerie et la grâce.
Douce violence.
Personne ne lui a jamais appris, mais il a tout compris.
Ses apparitions soulèvent l'amour autant que la haine.
Un animateur de radio casse en direct son premier disque sur
l'antenne d'une station périphérique en disant:
C'est la première et la dernière fois que vous entende ce Johnny.
Mais toute une jeunesse se tourne vers ce rebelle sans cause vers ses reves mal dégrossis de fureur de vivre.
Une idole est née.
Pendant son service militaire, il devient la mascotte de 43ème Régiment d'infanterie, en Allemagne.
La nuit quand revient la nuit, il vide de grands verres de schnaps au foyer de la caserne, il brise les coeurs et le salon des filles des  bourgeois d'Offenburg heureux âge ou l'on s'endort sans penser à demain.
Le passage sous les drapeaux de Jean-Philippe Smet n'aura pas été inutile: il a donné à son Sergent-Chef, un garçon boucher de Reims, la sensation de revivre, pour la première depuis l'Indochine, et quand Johnny quitte la Foret Noire, son Colonel connais par coeur toutes ses chansons.
Après la caserne, Johnny se marie.
Il faut bien, de temps en temps, faire comme tout le monde.
Si j'étais un charpentier.
Si tu t'appelais Sylvie.
Chaque gala de l'ancien appelé tourne a l'émeute.
La liste des hôtels ou Johnny est interdit de séjour, du Martinez de Cannes à l'amigo de Bruxelles, s'allonge de semaine en semaine.
Il arrive que Johnny voit la nuit en noir.
Il commence à deviner que vivre, c'est souffrir.
Il se suicide, puis ressuscite d'un chagrin profond, il confie sa vie à son micro.
Et sa vie repart en force.
Le chanteur rencontre alors Philippe Labro au Bilboquet.
Les 2 hommes se retrouvent à Londres.
Une femme passe sous leurs fenêtre du Royal Garden Hotel.
C'est ainsi que peut naître une chanson, d'une apparition:
Oh ! ma jolie Sarah.
San Francisco annonce Jesus-Christ comme une pluie de pétales et les fumées des shilom du flower people californien annonçaient les roses et les épines des évènement de Mai 68.
La rue gronde, la rue se bat, la rue chante, la rue s'amuse, la rue s'ennuie, la rue se calme.



            Johnny Hallyday
endosse les défroqués des époques qu'il traverse sans que jamais rien ne l'entame.
Il reprend chaque hiver la ronde du bitume.
Il a tout donne à son métier, ses sourires, ses mariages, ses folies, les maux obscurs de son âme.
Ses plaies et ses regrets.
Toutes ces chansons d'un homme relativement seul et inquiet, toujours gravées sur l'air du temps, forment maintenant l'album de  famille de tous les Français.....

1 commentaire:

  1. Il a bien changé depuis ses débuts, c'est bien dommage... un tout autre homme !!!

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