La version officielle reste diplomatique : « Désaccord sur les conditions financières », « divorce à l’amiable », « ami un jour, ami toujours. » Les dessous du changement de crémerie de Johnny sont beaucoup plus terre à terre.
Il demande 15 à 20 M€. Concrètement, la star est très gourmande, trop gourmande aux yeux de différents producteurs qui pensaient produire son ultime tour de chant.
« Entre sa propriété à Los Angeles, la nouvelle qu’il s’y fait construire, sa résidence à Saint-Barthélemy, il a tout le temps besoin de cash, commente l’un des proches de Johnny. C’est l’argent qui le motive quand il remonte sur scène. »
Alors dès le début d’année, à sa sortie de l’hôpital, le chanteur voit grand, très très grand. Selon nos informations, il rêve, pour son retour sur scène en 2012, d’une avance immédiate entre 15 et 20 M€. « Du délire, selon certains professionnels du spectacle. D’autant que ce sont des méthodes qui ne se pratiquent pas avec les artistes français. »Les belles promesses de Lagardère. Epaulé par son ami, l’homme d’affaires Jean-Claude Darmon, Johnny revoit vite ses ambitions à la baisse, n’exigeant « plus » que 10 M€. Arnaud Lagardère est le premier au printemps à lui promettre un gros chèque. Le groupe multimédia compte reprendre à son compte la communication de l’artiste, tout comme l’organisation de ses concerts, qui seraient alors confiées à Thierry Suc, producteur de Mylène Farmer et Yannick Noah. Hallyday et Darmon discutent, négocient et font jouer la concurrence. « La proposition de Lagardère est intéressante, faites-nous en une, annoncent Johnny et son complice à la société de Jean-Claude Camus, propriété désormais de Warner, label discographique du musicien.
Camus jette l’éponge. Son producteur sait que le temps joue contre lui. Il souhaitait faire remonter Johnny sur scène l’année prochaine. Impossible, car entre-temps le chanteur a signé pour une pièce de théâtre en septembre 2011. Il faudra donc attendre l’année suivante. Johnny aura alors 69 ans et… beaucoup d’incertitudes. L’artiste sera-t-il en mesure d’assurer près de 80 concerts, alors que les experts qui l’ont rencontré après son hospitalisation estiment qu’il ne sera pas « consolidé médicalement » avant un an ? Pourra-t-il assumer jusqu’au bout une tournée-marathon qui s’annonce longue pour rentabiliser l’investissement ? De quelle façon son futur producteur pourra-t-il assurer l’artiste et à quel prix dans deux ans ? « En cas de nouveau pépin de santé, cela pourrait être considéré comme un cas de force majeure, et il ne serait pas certain que le producteur récupère son argent », selon un observateur. Trop risqué pour Lagardère. Idem pour Camus et consorts, qui abandonnent les discussions début août après avoir fait des propositions où les avances financières étaient davantage étalées dans le temps.
Le coup de pouce du milliardaire. C’est à la mi-août que Johnny trouve un accord avec Gilbert Coullier qui, selon nos informations, a accepté de verser rapidement une avance de 8 M€ dans les prochaines semaines. « Sa société a été vendue en partie au milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, dont la fortune pèse plus de 900 M€. Il peut se permettre un investissement aussi risqué », analyse un observateur. De quoi mettre Johnny à l’abri… pour quelque temps seulement. « Il a le train de vie d’une star internationale alors qu’il a les revenus d’une star nationale, souligne l’un de ses proches. »
Réglement de compte à OK CORAL,
Ou bien bagarre de cours de récré ????